dimanche 10 avril 2011

Fringants et délicats. J'aime le(s) Jura.

Je vous ai parlé récemment d'un petit jeune qui monte dans le jura.

A l'ombre de JF Ganevat, chef de file des viticulteurs "naturels" du coin il existe également des artisans moins médiatisés, pour le moment, qui méritent d'être approchés.

Etienne fait partie de ceux là, mais sa notoriété grandie à grande vitesse.

A l'âge ou beaucoup s'oxygène devant une manette et un écran plat, il est totalement parti de rien, a commencé à louer des vignes ici où là, se former.... expérimenter et à faire du vin. Modestement..

En moins de 3 ans il produisait déja des bouteilles avec une jolie personnalité, et les meilleurs cavistes "nature" le diffusaient.

J'ai donc commandé un petit échantillon des sa production, et mes premières découvertes (en rouge) arrivent :

Vin de Pays Rouge : issu de vignes provenant en partie du Doubs, grand pays sinistré de la vigne. Dire que ce département comptait autant de vignes que la Haute Saône au XIXèm siècle...
Le Philoxera est passé par là.
2 siècle plus tard, on s'y remet grâce à quelques passionnés comme Etienne qui a remis en exploitation quelques lopins abandonnés.

La plupart des cépages utilisés m'étaient totalement inconnus la semaine dernière, et j'avoue ne pas savoir en reconnaitre nécessairement la traces dans ce joli breuvage.
Pinot noir, Trousseau, Pinot meunier, du Gamay, Poulsard, Gueuche noir, Argant, Portugais bleu, Enfariné, Mézy (ou Meslier noir)......
Il en résulte un vin coloré, vif, léger, très frais... une ribambelle de parfum s'en dégage (fruits rouges, épices, fleurs)... très bon... mais ouvert trop tôt selon moi.
Une belle description : ici

Arbois Saint Roch 2008 :


Celui-ci est un assemblages des cépages rois du Jura en rouge : Pinot noir, Trousseau, Poulsard.
Cela donne comme souvent en jura, des vins réellement friands, très explosifs au nez (violette, épices, fruits noirs, notes fumées...), d'une délicatesse inouïe, doté de petits tanins "juste ce qu'il faut" malgré les douze mois de barriques. En fin de bouche reste la griotte... un plaisir énormle, un vin très digeste qui ne vous reste pas là...
Certes, à 12 Euros on est au delà du vin de copains, mais le plaisir est intense. A classer, selon moi, dans les vins féminins et charmeurs.

Non classé BIO, mais totalement revendiqué.

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Il faut savoir que, sur le papier, les pinots noirs jurassiens n'égalent pas les grands Bourgogne rouge.
Pour autant les prix ne sont pa sles même et les généralités sont faites pour être dépassées....
Par contre les autres céparges autochtones donnent de très belles réussites.
Le sprincipaux sont le Poulsard (on dit aussi ploussard) et le Trousseau. Ils donnent d'excellents résultats mais peuvent être très difficiles à vinifier (et même à cultiver).

Le Trousseau : épicé et animal. Demande un bel ensoleillement. Sol pauvre nécessaire.
Le Poulsard : très fruité et plus tannique, plus évolué (couleur). Aime les sols gras.
J'avoue ma totale ignorance sur les autres cépages utilisés par Etienne Thiébaud.
La prochaine fois... une dégustation des blancs du domaine, et quelques mots sur les cépages et les élevages oxydatifso ou non des blancs du jura.




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